31 mai 2015

Pour les consommateurs de médicaments : Le trou de la Sécurité Sociale existe-t-il vraiment ?

Universelle, solidaire, paritaire tels sont les principes fondateurs de notre Sécurité Sociale. Malheureusement l’universalité voulue par les fondateurs s’est heurtée immédiatement à l’égoïsme des régimes spéciaux qui ont voulu conserver leur pouvoir et leurs avantages.
 Mais un budget annuel dépassant celui de l’état attise toutes les convoitises. Les gouvernants ont progressivement pris le contrôle et imposé leurs décisions à la place de nos représentants élus.
L’argent de la protection sociale est maintenant couramment utilisé par les gouvernants pour financer leurs politiques générales ou leur popularité, « soigner » financièrement leurs amis, soutenir leur politique industrielle, la recherche, ou leur carrière et financer des campagnes de publicité de supposée prévention pour de fait, sponsoriser des « médicaments » multipliant les conflits d’intérêt.
Les dirigeants ont ainsi créé et approfondi le « trou » en diminuant les ressources et en augmentant les dépenses par des charges indues.
 Le trou, créé par les suppressions de ressources, est aggravé par les charges indues : médicaments inutiles, médicaments trop chers, médicaments hors liste, dépistage des cancers, vaccinations, bilans de santé, campagnes publicitaires…
 Le trou : une arme volontairement créée et entretenue pour détruire la sécurité sociale et redonner aux assurances privées le marché qu’elles ont perdu en 1946.
Les mesures existent pour resorber le trou mais les dirigeants le veulent ils réellement ? Exemple: 

Sept mesures pour sauver la sécurité sociale en faisant des économies sans nuire aux malades.
1°) Ne rembourser que les soins (dépistages et médecine préventive lorsqu’ils ont fait la preuve de leur utilité pour las citoyens doivent être pris en charge par le ministère et non plus par la sécurité sociale.
2°) Supprimer tous les conflits d’intérêts des experts et agents des ministères qui doivent choisir leur camp : au service de la santé publique ou de l’industrie et de la Bourse.
3°) Ne plus rembourser les médicaments inutiles, chers et souvent dangereux et aligner le prix des médicaments sur le moins cher européen.
4°) Supprimer la plupart des agences sanitaires en réintégrant leurs missions régaliennes dans le ministère (et au passage réaligner les salaires sur ceux de la fonction publique).
5°) Supprimer le remboursement des médicaments et matériaux dits innovants en essai (liste en sus).
6°) Limiter la médicalisation marketing à outrance de la population en interdisant toute publicité dans les médias y compris celle qui se camoufle derrière les campagnes d’information souvent soutenu par le ministère..
7°) De telles mesures résorberaient la dette sociale et permettraient de créer une mutuelle gérée par la sécurité sociale pour prendre en charge lunettes, dents et appareils auditifs en diminuant fortement le reste à payer actuel.
De telles mesures sociales profiteraient considérablement à la santé publique mais nécessitent une détermination sans faille car elles se heurteront aux groupes de pression qui font actuellement et depuis trop longtemps la loi au ministère de la santé et au gouvernement.

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