En
juillet 2018, le tribunal des affaires sociales avait condamné Lidl
pour « faute inexcusable ». L'entreprise était reconnue responsable dans
ce décès pour ne pas avoir agi alors même qu’elle avait été alertée par
l’Inspection du travail des « risques psychosociaux » que courait le
salarié. Un suicide très médiatisé, notamment après la diffusion d’un
numéro du magazine Cash Investigation sur le harcèlement au travail.
La politique managériale de Lidl en cause
Mais
la société Lidl a fait appel de cette décision, et l’audience se
tiendra ce jeudi après avoir été maintes fois repoussée pour des raisons
de procédure. « Je serais surpris que Lidl fasse au cours de cette
audience un mea culpa, confie Me François Burle, avocat de la mère de
Yannick Sansonetti. Ils ne l’ont pas fait jusqu’à présent. Lidl fait
appel. C’est son droit. Mais compte tenu du dossier, nous n’attendons
qu’une seule chose : c’est la confirmation du jugement. »
Et
d’assurer : « ma cliente ne fait pas cela pour l’argent mais pour que
Lidl comprenne et prenne conscience de ce qu’ils ont fait. Je compte
demander 45.000 euros de dommages et intérêts car la politique
managériale de Lidl a abouti à de telles conséquences, à savoir le
suicide de Yannick Sansonetti, tout ça pour que le chiffre d’affaires soit en expansion.
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